dimanche 19 septembre 2010

du raisonnement par analogie

x est A
y est semblable à x
donc, y est A

Il est difficile de démontrer la validité logique d'un tel raisonnement. Néanmoins, je ne crois pas qu'il faille condamner un tel mode de penser. Il n'est certainement pas toujours fallacieux . Intuitivement je crois qu'on devrait plutôt parler d'une explication par analogie. L'analogie, comme la métaphore, possède une vertu heuristique : elle approfondit notre compréhension d'une situation ou d'un concept. Davantage qu'une définition du dictionnaire.

Toutefois, trop de contre-exemples absurdes démontrent que ce «raisonnement» n'est pas un guide sain pour l'inférence valide :

L'eau de Javel blanchit les choses
J'aimerais avoir des dents plus blanches,
donc je vais me gargariser à l'eau de Javel.

mardi 7 septembre 2010

Question de philosophie politique et analytique (!)

En ce qui concerne la nature du meilleur système politique, la présomption va à la démocratie. Un bon système social, c'est-à-dire une organisation juste du processus de décision, reposerait donc sur l'accord du plus grand nombre. Qui plus est, il faut le souligner, un des objectifs de cette organisation est d'assurer la justice. (Pour ce qui est de la signification du mot justice, nous nous en tiendrons ici à sa conception pragmatique.)

Ma question est celle de préciser la nature de l'accord et le processus par lequel on valide la décision. En guise d'exemples : élection à suffrage universel (1 personne= 1 vote), vote où le pouvoir décisionnel est proportionnel à l'«importance» du votant, discussion critique régulée par des règles pragma-dialectiques (où la conclusion est entérinée par les deux parties) ou plutôt un vote informel mais observable par le comportement des votants («En achetant tel produit, les consommateurs «votent» en sa faveur»).

Y a-t-il une différence entre ces différentes façons de voter ? y a-t-il un mode de suffrage qui est davantage juste qu'un autre ? si oui, quelle est la nature de la justice ainsi favorisée ?