samedi 28 novembre 2009

Petit test

Dans un bar. 3 personnes. Gaetan, Marie-France et Pedro. Gaetan regarde Marie-France. Marie-France regarde Pedro. On sait que Gaetan est marié et que Pedro ne l'est pas.

À partir de ce scénario, peut-on dire qu'au moins une personne mariée regarde une personne non-mariée ?

a) Oui
b) Non
c) On ne peut pas le déterminer

vendredi 27 novembre 2009

De la fonction critique de la philosophie (un de ...)


Historiquement, la philosophie fut rendue publique, accessible au profane, par la personne de Socrate dans l’Athènes de Périclès. Il fut condamné à mort pour corruption de la jeunesse : par sa fameuse dialectique il minait les croyances et le prestige de ses concitoyens entraînant une foule de jeunes gens de bonne famille et enthousiastes dans sa foulée. Les opinions bancales des citoyens constituaient jusqu’alors le ciment de la société athénienne. Si ça marche pourquoi se poser tant de question ? L’initiation à la philosophie comporte, et doit comporter, une importante phase négative. On amène le futur initié à remettre en question ses opinions et les idées reçues dans lesquelles il a baigné jusqu’alors.

La figure charismatique et paternelle de Socrate donnait un impétus formidable à ces jeunes gens intelligents et voulant bien faire. Par désir d'émulation et par imitation ses disciples se rendirent maître de la dialectique. La cohésion des philosophes d'Athènes était assurée par un ennemi commun : les Sophistes. Ces marchands de savoir vendaient leur enseignement : art oratoire, logique, mathématique et stratégie militaire. Bref, les Sophistes donnaient des leçons qui valaient leur pesant d'or pour permettre aux jeunes gens bien nés de faire carrière. Pas de complications, pas de mystères ; un enseignement bien ficelé visant l'utilité immédiate.

L'animosité envers les Sophistes aurait même conduit Aristote, le Philosophe, à rédiger une collection de livres regroupés sous le titre d'Organon et ayant pour objet les règles du bon raisonnement : la logique. De plus, il baptisa les mauvais raisonnements en hommage à ses ennemis : les sophismes. Il faut toutefois faire attention et ne pas prêter une intention aussi peu noble à ce grand philosophe. Ce qu'il faut comprendre c'est qu'un corpus de mauvais raisonnements fut établi et définit comme des raisonnements paraissant valides tout en ne l'étant pas. Bref, des tactiques déloyales pour emporter le débat. Ce corpus traversa les siècles pour échouer au XXe siècle et poser un problème énorme : la définition traditionnelle du concept de sophisme n'est pas acceptable.

En plus de ce problème de définition, un autre problème se pose : la philosophie semble avoir renié ses origines. En effet, après Aristote, et surtout après le Moyen Age chrétien, la philosophie a délaissé la forme du débat contradictoire : la dialectique. Cette forme de discours rationnel, un combat rationnel pour soutenir ou réfuter une thèse, a cédé la place à un discours monolectique. C'est-à-dire un monologue où le philosophe démontre ses thèses, élabore un système philosophique et, finalement, agit comme le seul juge de la vérité de ses assertions.

De façon analogue, les systèmes logiques se sont multipliés par les avancées de la logique formelle au XIXe siècle. À l'image de la pensée philosophique de rigueur à l'époque, la logique s'est présentée d'abord sous la forme démonstrative. Elle se déploie selon les règles de l'inférence valide. Sa présentation est diverse : d'abord sous forme axiomatique, ensuite sous forme de déduction naturelle sans axiome. Puis on vit apparaître les logiques polyvalentes ainsi que les logiques basées sur des modèles théoriques.

Tous ces différents systèmes logiques partagent le même leitmotiv : exprimer et assurer la validité des inférences faites dans leur langage et par rapport à leur objet. Or, pourquoi, malgré les avancées assurées par l'appareil technique de la logique moderne, ne s'est-elle pas intéressé aux règles régissant les discussions critiques ? pourquoi ne s'est-on pas intéressé à ce qui est à l'origine même de la philosophie : le dialogue critique et rationnel en vue de confirmer ou réfuter l'opinion de son adversaire ?

mardi 10 novembre 2009

Les critères d'acceptabilité

Pour la proposition empirique : la correspondance avec le réel et la cohérence avec un ensemble de propositions relatives à la proposition.

Ex.1 : «Ce MacBook est blanc.» est vrai ssi ce MacBook est blanc.
Ex.2 : «Régis Labeaume était malade hier.» est vrai ssi le journal LeSoleil rapporte un fait vérifié, sa femme confirme et son médecin aussi.

Pour la proposition analytique : On peut analyser le concept pour l'identité ou tenter de nier le prédicat pour ce qui est des définitions essentielles et des énoncés où le sujet est contenu dans le prédicat.

Ex. 3 : «Le triangle est une forme géométrique.» est vrai 1) En vertu du concept même de triangle 2)«Le triangle n'est pas une forme géométrique» est manifestement faux, absurde et contradictoire.

Pour la proposition de valeur : On cherche à voir si la proposition est cohérente avec le discours éthique auquel il se rapporte.

Ex. 4 : «Le collège brime la liberté des étudiants en les obligeant à se désinfecter les mains en entrant et en sortant de l'établissement. Ce genre d'ingérence dans la vie des jeunes ne peut que conduire à l'acceptation passive, dans l'avenir, du contrôle des institutions et l'assoupissement de la volonté dans les bras d'un État paternaliste.» est acceptable si le locuteur prend la liberté comme la valeur fondamentale de son éthique.

Il n'y a aucun critère rationnel d'acceptabilité pour les propositions de préférence.

dimanche 8 novembre 2009

Le carré traditionnel des oppositions logiques



Toute assertion entraîne son lot de conséquences logiques.

Certaines sont inhérentes à la forme que prend l'assertion : sa qualité (affirmative ou négative) et la quantité du sujet (Universel ou particulier).

L'étude du carré des oppositions nous éclaire sur certains principes et certaines notions fondamentales de la logique.

Par exemple, la non-contradiction, le tiers-exclu, la contrariété (incompatibilité), l'implication de la subalternation, la disjonction entre les sub-contraires, le Dictum de omni de l'universel au particulier et le Dictum de nullo du particulier à l'universel.

Diagramme de Venn



Pour représenter les propositions et syllogismes catégoriques :


Bonne coupe, bon prix, bonne représentation : Diagramme de Venn !

jeudi 5 novembre 2009

La définition

Définition essentielle, lexicale et stipulative n'a plus de secret pour vous.

Vous êtes capable de déterminer si une propriété est essentielle au concept défini en effectuant le «test de la négation du prédicat».

Ex. : Un arbre est un végétal possédant des feuilles vertes.
Si ce n'est pas un végétal possédant des feuilles vertes EST-CE QUE ÇA DEMEURE UN ARBRE ?

lundi 2 novembre 2009

L'Abstrait


Le cinquième cours nous a réconcilié avec l'abstrait. Nous avons vu ce mouvement de la pensée qui passe des individus concrets à leurs propriétés abstraites. Le concept est la représentation générale et abstraite des individus tombant sous sa compréhension et constituant son extension. Il y a une loi logique qui décrit la relation entre la compréhension et l'extension du concept : la loi de proportionnalité inverse.

L'art de la bonne définition consiste à déterminer de façon rigoureuse la compréhension du concept afin que tous les individus tombant sous le concept et uniquement ceux-ci soient impliqués par la définition.